Indépendamment des groupes de travail qui peuvent déjà exister en modélisation, mais qui sont à vocation plutôt thématique et que nous avons essayé de lister dans la partie contexte, il existe encore peu d'expériences spécifiquement dédiées aux questions de méthodologie ou de développement opérationnel dans le domaine de l'exploration. A notre connaissance :
- Sur le volet méthodologique, l'unité MIA de Jouy, déjà compétente en matière de plans d'expériences, développe une expertise sur les analyses de sensibilité, avec en particulier deux travaux récents (DEA et DESS) l'un sur l'applications (sous R) de méthodes d'analyses de sensibilité (FAST, Anova, méthode de Sobol), l'autre sur l'utilisation d'une décomposition ACP adaptée à des sorties multi-dimensionnelles. L'unité a par ailleurs déposé (obtenu ?) un projet de thèse sur ce thème des analyses de sensibilité, en partenariat avec EA.
- Toujours sur ce volet méthodologique… Fred, un petit couplet sur le travail en cours en IA ?
- Sur un plan plus opérationnel, l'unité MIA d'Avignon a initié une réflexion sur le thème "modules statistiques" avec deux stages de DESS en informatique/statistique (2002 et 2004). Sur la base de 3 modèles très différents ils ont exploré la faisabilité de modules d'exploration numérique aussi indépendant que possible des modèles (généricité). Ces modules concernent l'analyse mono ou bi-dimensionnelle (faire varier un ou deux paramètres simultanément) de sorties scalaires ou vectorielles des modèles, l'analyse de variance et le calcul empirique des fonctions de sensibilité. Ce travail à débouché sur la création de modules de dépouillement de simulations sous forme de package 'R' mais non totalement finalisé. Mais il a surtout permis de mieux spécifier le cahier des charges et de travailler les formats d'échanges XML entre modèles et modules. La proximité de l'IUP d'informatique d'Avignon, à la formation duquel l'unité participe, est un gros atout pour développer de tels travaux. S'ajoute sur ce volet opérationnel l'expérience déjà citée du groupe de travail INRA-ACTA-INCTA. (David, tu veux en mettre un peu plus ?)
- En ce qui concerne les groupes de travail "locaux" évoqués plus haut, MIA-Avignon a ouvert deux chantiers : un groupe de lecture de 8-10 personnes, qui se réunit 2 heures toutes les 3 semaines pour faire une lecture commune d'un livre traitant des décompositions de variance en analyse de sensibilité, et un groupe de 15-20 personnes qui partage ses expériences de modélisation deux ou trois ois par an. Un groupe de lecture "sensibilité" a aussi fonctionné à MIA-Toulouse. Soulignons ici que le réseau, telle que proposé dans ces lignes, sera d'autant plus utile qu'il existera une collaboration très étroite entre des biologistes et modélisateurs porteurs de questions sur leurs modèles et des statisticiens et informaticiens. Les groupes de travail locaux de ce type en sont donc une composante essentielle.